mag3D Figure1 Figure2 Figure3 SYMPOSIUM FRANCO FINLANDAIS SYMPOSIUM Problème des phases
The phase problem
DVD Semiconducteur
organométallique
organosilicié TiO2-rutile
SiO2-stishovite
Cu2O-cuprite K2PtCl6 Be-metal bases and 3D views Bases et vues 3D Si-et-Ge CaF2-fluorite NbC-2023
VISUALISATION – 3D DE L'ATOME
DANS LA MATIERE
Jean-Pierre Vidal & Genevieve Vidal- Valat
Université Montpellier2, Place E. Bataillon, 34095
Montpellier Cedex 05, France,
e-mail : genevieve.vidal@umontpellier.fr jpvidal34@orange.fr
La diffraction des rayons X est
engendrée par les propriétés d’interférences de faisceaux réémis par des
sources électroniques dont les distances sont du même ordre de grandeur que les
longueurs d’onde des rayons X. Les intensités diffusées sont des fonctions des
propriétés électroniques des atomes.
La connaissance expérimentale de la
répartition électronique à l'intérieur du cristal requiert des mesures
d'intensités diffractées très précises, non routinières. Elle permet d'étudier
le mécanisme des interactions entre ions du cristal. L'information obtenue est
alors globale et constitue une moyenne sur un certain nombre d'atomes.
Nos
données informatiques en 3 dimensions (3D) exclusivement expérimentales
fournissent la vraie répartition du nuage électronique à l’intérieur de la
matière. Notre fonction radiale est directement extraite de l'expérience et non
choisie arbitrairement, contrairement aux
méthodes de calcul standard numérique intensif répétitif de modélisation ou de
simulation.
Par contre, le microscope à effet
tunnel et les différentes microscopies à sonde locale balaient la surface de
l'échantillon et permettent l'observation en surface des anomalies dans l’ordre
atomique par traitement de l’image issue du signal enregistré. Ils ne révèlent
que les défauts de surface au niveau atomique.
Introduction
Les propriétés électroniques des
atomes d'un cristal peuvent être étudiées par la diffraction X, car seuls les
électrons diffusent les RX. L'information expérimentale est contenue dans
chacun des facteurs de structure F()ou amplitude diffractée.
Un exceptionnel ensemble de facteurs
de structure expérimentaux est requis pour atteindre les déformations
électroniques néanmoins tout à fait visibles. Que les déformations ne soient
que de petits effets dans les intensités diffractées est un fait expérimental.
Diffraction des rayons X
L'amplitude des rayons X diffractée par un élément de
volume de matière est proportionnelle au nombre d'électrons (ici charge
électronique) contenu dans le volume dv, où ρ() est la densité électronique en de l'élément dv. Comme la structure
d'un cristal est tripériodique, la diffraction par un cristal est concentrée
selon des rayons étroits qui s'appellent réflexions puisqu'ils obéissent à la
géométrie de la réflexion de Bragg provenant d'ensembles réguliers de plans
parallèles formés par les atomes. Le phénomène dans sa totalité s'appelle
diffraction des rayons X et les réflexions sont aussi appelées faisceaux
diffractés.
Les réflexions sont dénotées par
leurs vecteurs de diffusion normaux aux plans de réflexion.
Les longueurs des vecteurs sont des multiples de
1/d, où d est la distance entre 2
plans réfléchissants. Du fait de la périodicité du cristal, la densité
électronique du cristal de volume V peut s'exprimer mathématiquement sous la
forme d'une série de Fourier
(1)
où
les termes correspondent aux vecteurs de diffusion . Les coefficients F() sont les amplitudes diffractées par le cristal. Pour un
vecteur de diffusion donné, l'amplitude
totale diffractée par l'ensemble de la répartition électronique du volume V
notée F() est
(2)
En unités électroniques, les
F() représentent les amplitudes des RX diffractés par rapport à
l'amplitude de la diffraction provenant d'un électron placé à l'origine
(c'est-à-dire en prenant comme unité l'amplitude diffusée par un électron isolé
dans les mêmes conditions géométriques). L'exponentielle est due à la
différence de phase entre les rayons diffractés par un point et par l'origine O.
Les amplitudes diffractées d'un
cristal sont donc accessibles par la mesure des intensités des faisceaux
diffractés. Dès qu'elles sont connues, la densité électronique (1) peut se
calculer. Les atomes apparaissent alors comme des pics de densité électronique.
Les forces interatomiques provoquent
la cohésion des atomes et la construction des structures cristallines qui sont
spécifiques à chaque sorte de matériau. Les forces sont dues aux interactions
entre les électrons externes des atomes. Dans la densité de charge du cristal,
les interactions s'observent par la conformation des pics atomiques de densité
électronique. Donc, par des mesures soignées de diffraction X, il est possible
d'étudier les mécanismes des liaisons qui sont de plus responsables de toutes
les propriétés macroscopiques de la matière.
En
pratique, ceci est une question d’un extrême perfectionnement de l'analyse.
Classiquement, les études par
diffraction RX se contentent de la détermination des positions atomiques.
On
peut penser qu'une analyse plus élaborée est accessible car entre la densité de
charge et les facteurs de structure du cristal existe la relation (1).
Choix
de l'analyse
On peut approcher cette analyse
suivant 2 directions, soit à partir d'un modèle plus ou moins sophistiqué soit
directement à partir des données par une méthode d’analyse respectant toute la
richesse de la réalité.
La première approche revient, plus
ou moins, à ajuster les paramètres des modèles qui sont choisis a priori d’où
non unicité.
Dans la deuxième approche
complètement expérimentale, celle que nous développons, les faits essentiels de
l'information expérimentale sont extraits pour atteindre la grandeur physique.
Nous voulons trouver
expérimentalement des paramètres décrivant précisément les changements que les
atomes libres subissent quand ils sont regroupés ensemble pour former un
solide. Parmi ces changements, on peut déterminer les transferts de charge
électronique d'un atome à un autre de telle sorte que le nombre d'électrons
(ici quantité d'électricité) centré sur l'atome soit un paramètre significatif.
Les autres changements sont dénommés déformations.
Nous utilisons seulement des
paramètres qui peuvent s'évaluer de façon sûre à partir des données.
L'investigation en termes de
grandeurs physiques est le premier but de notre analyse.
I- Définition atomique
L'hypothèse que le cristal est
composé d'atomes implique, dans ce contexte, que la densité de charge composite
du cristal est la somme de contributions atomiques.
est la position moyenne du nième
atome et est la somme sur tous les atomes.
La définition de l’atome doit
provenir des propriétés du cristal. L'atome libre est un système complètement
différent et ne peut en aucun cas fournir une base à ce propos.
Il est clair qu'il n’existe pas de
définition unique pour les atomes d'un cristal. Il est tout aussi évident
qu'aucune partie éloignée de la distribution de charge électronique ne puisse
être attribuée à un atome déterminé. On ne peut raisonnablement attribuer [un
électron] une charge à un atome que si elle est suffisamment proche de son
noyau. Nous appelons cela la nécessité
de localisation indispensable à la définition de l'atome pour être
physiquement raisonnable.
Le choix des régions atomiques doit
correspondre au volume des pics atomiques des densités électroniques, donné par
la répartition électronique. Il faut alors obtenir la région atomique pour
chaque atome indépendamment, en cherchant le moyen le plus naturel de la
séparer de son environnement. Une solution qui semble séduisante est de prendre
la surface de la région correspondant à la densité électronique minimale dans
toutes les directions. Ceci conduit à un processus mathématique difficile et
superfétatoire. Il est beaucoup plus pratique de prendre des régions
d’exploration de forme régulière et de déterminer leurs tailles de telle sorte
que la surface d’exploration intercepte les minimums. Une sphère est
certainement la forme la plus naturelle à utiliser pour n'importe quelle
structure, car elle tient compte du principe de localisation de façon
fondamentalement isotrope. Pour explorer l’espace, il suffit alors d’utiliser
des sphères concentriques de rayons croissants autour du point d’étude
d’origine fixe. Les déformations définies
précédemment apparaissent de façon évidente.
II- Développement multipolaire : une
représentation différente de la densité de charge
Le but de l'analyse est d'obtenir
physiquement des informations significatives sur les interactions électroniques
et la dynamique des atomes dans le cristal. Il est alors nécessaire d'avoir une
image claire de la fonction tridimensionnelle de répartition de charge
représentée par les données très précises de diffraction X.
En principe, le problème est juste
l'illustration d'une fonction réelle à 3 dimensions pour laquelle nous devons
utiliser 4 dimensions (x, y, z, couleurs).
1)
Développement multipolaire [1,2,6]
La
forme du pic de densité électronique d'un atome devient encore plus évidente
quand la densité électronique (1) est représentée sous la forme d'un
développement multipolaire
(3)
autour de la position du centre atomique étudié.
Nous avons une représentation en 3
dimensions de la densité de charge électronique en fonction d'un ensemble de fonctions à 1 dimension ρ nmp(r).
Ici, les Ynmp(θ,φ) sont les harmoniques sphériques qui représentent les différents types
de dépendance directionnelle spécifique à la symétrie du site atomique. Ils
sont visualisés dans une vidéo film [8].
Ceci donne une illustration quantitative de la densité de charge
autour du point origine dans toutes les directions. Les harmoniques adaptées à
la symétrie de site de l'atome pris pour origine, minimisent le nombre de
termes.
Pour la densité de charge électronique du cristal, les
densités radiales ρnmp(r) autour d'un point fixe s’expriment en fonction des facteurs de
structure expérimentaux F() à partir des séries
de Fourier (1) et conduisent à l'expression
(4)
Où est la position du centre de l'atome et jn
sont les fonctions de Bessel sphériques.
V = volume du cristal
Une autre quantité extrêmement utile
est la densité d’accumulation de charge multipolaire autour de chaque site
atomique i définie par S in(ri) = B
nρin(ri)ri2 ,ici, n
représente une écriture contractée de nmp. B
n est la constante de normalisation qui assure que les surfaces sous les
courbes donnent la charge contenue sous les lobes positifs des Y n(θ,φ).
La majeure partie de l'atome est
sphérique et est naturellement extraite en tant que premier terme n = 0 qui se
réduit à la forme spécifique
(5)
tandis
que les autres termes n>0 montrent différents types de non-sphéricités en
concordance avec la symétrie du site. Pour n = 0, les densités radiales
d’accumulation de charge sont
Si0(ri)
= 4πr2ρi0(ri)ri2.
Dans l'analyse, les termes (0, cut off) sont expérimentaux, la continuité
asymptotique (cut off, ) est assurée par un modèle gaussien analytique, contrôlé,
adapté, assurant avec justesse la continuité de la série. La forme de la
fonction radiale 4πr2ρ0(r)
montre à quel point l'atome est séparable de son
environnement. Elle présente un minimum à r
= R appelé le rayon de meilleure séparation. Ce rayon donne une idée
semiquantitative de l'extension effective de la densité de charge de cet atome
dans le cristal.
Par développement multipolaire, le
facteur de diffusion atomique f() est
(6)
où S = 2
sinθ/λ, et θs , φs angles de
l’espace réciproque
(7)
où
et jn(x) sont
les fonctions de Bessel sphériques.
Dans l’obtention de la connaissance de la phase expérimentale
due aux déformations ioniques, les composantes fnmp du développement
multipolaire du facteur de diffusion atomique f() ont prouvé leur utilité [6].
L’existence même des composantes multipolaires
significatives est un fait expérimental. Pour chaque atome, chaque composante
possède en elle-même une caractéristique tridimensionnelle de sa répartition de
charge.
2)
Harmoniques sphériques
Chaque terme du développement ρ() (3) est le produit d'une fonction radiale ρnmp(r)
et d'une fonction angulaire Ynmp(θ,φ).
Les
harmoniques sphériques Ynmp(θ,φ) n = 0, 1, 2, ..., m = 0, 1, ..., n, p = ± sont un outil mathématique de
base en physique et en chimie.
Comme ensemble complet orthogonal de fonctions, ils
forment la base naturelle pour représenter des fonctions en coordonnées
sphériques, telles que les distributions d'orientation en 3 dimensions de la
même manière que l'ensemble [sin(nφ),
cos(nφ)] les
décrivent en 2 dimensions. Par conséquent, un développement multipolaire
est capable de représenter tout champ de scalaires en
3 dimensions comme des densités de distributions ou des potentiels, et cela
peut être généralisé à des champs de vecteurs et de tenseurs.
Cette représentation devient encore plus fructueuse
quand le champ a un ou plusieurs centres naturels. On peut alors penser qu'au
voisinage de chaque centre, le développement aura peu de termes prédominants
d'ordres peu élevés (n petits)
caractéristiques du centre. La nature physique de ce centre peut se déduire de
ces quelques termes.
Dans la représentation de champs réels, l'ensemble des
harmoniques sphériques réels
Ynmp(θ,φ) n= 0, 1, 2,
..., m = 0,1, ..., l, p = ±
est utilisé comme base. Cet ensemble est facilement
symétrisé pour toute symétrie ponctuelle pour prendre en compte la symétrie du
centre. Par un choix approprié des axes de coordonnées (x, y, z) et pour la plupart des symétries ponctuelles, la
symétrisation revient à effectuer une multiplication par 1 ou par zéro des
divers harmoniques engendrant un sous-ensemble d'harmoniques sphériques réels.
Seules les symétries cubiques et icosaédriques conduisent à des fonctions
spécifiques appelées harmoniques cubiques et harmoniques icosaédriques. Une
discussion détaillée du procédé de symétrisation et des harmoniques adaptés à
la symétrie de site est donnée par [4, 5].
Pour construire les développements multipolaires dans
un cas particulier et pour interpréter la signification de chaque terme, une
vue claire du comportement des harmoniques sphériques en 3 dimensions est nécessaire.
Toutes les propriétés des harmoniques peuvent évidemment être extraites des
expressions bien connues
à partir des fonctions de Legendre associées :
et des polynômes de Legendre :
Les symétries par rapport à l'axe z sont évidentes à partir de ces expressions. L'emploi de (x, y, z) pour (sinθ cosφ , sinθ sinφ , cosθ ) est un
apport supplémentaire pour souligner les symétries des harmoniques d'ordres peu
élevés envers les plans et les axes. Toutefois, une algèbre abstraite n'aide
guère pour créer une image mentale claire du comportement tridimensionnel des
harmoniques, image nécessaire pour reconnaître les faits essentiels dans
l'interprétation. Nous avons visualisé le comportement tridimensionnel des
harmoniques dans un DVD ou Visualisation
3D d'harmoniques sphériques, cubiques et icosaédriques - C [8].
La
dépendance angulaire est imposée par les éléments de symétrie de la structure
cristalline.
3)
Filtre spatial
Dans notre analyse multipolaire,
l'attention se focalise dans la maille, sur un seul atome à la fois. A partir
de la densité totale de charge, chaque contribution atomique est atteinte
séparément en étudiant le comportement directionnel des harmoniques d'ordres
peu élevés de la répartition de charge autour de l'atome considéré. Les termes
d'ordres élevés d'objets locaux deviennent non observables à moins qu'ils ne
soient immensément grands. Ceci constitue un
filtre mathématique spatial. Donc, la contribution électronique
des atomes voisins est filtrée dans la représentation mathématique en ne
considérant que des termes significatifs d'ordres peu élevés du développement
multipolaire de l'atome considéré. Ainsi, chaque composante multipolaire peut
être discutée séparément.
La forme intégrale de la densité de
charge due aux différents effets des liaisons devient alors évidente, et on
voit comment les électrons des atomes individuels contribuent à la formation
des caractères différents de la densité de charge du cristal.
La liaison entre les atomes affecte
d’abord la forme de la distribution de charge de l’atome. Dans le mot liaison, il
y a, à la fois, la position atomique et la répartition électronique réelle
liée à cette position et non une distribution électronique associée, prédéfinie
(la théorie des orbitales ne satisfait qu’à des lois a priori, elle ignore à la
fois la connaissance expérimentale de la partie radiale de la fonction d’onde
R(r) et la phase due aux déformations ioniques [6]). Les propriétés physiques
de la matière sont beaucoup plus liées à la géométrie spatiale des répartitions
de charge électronique qu’à la seule géométrie des positions atomiques. Il faut
impérativement chercher à observer cette géométrie tridimensionnelle des
répartitions expérimentales pour comprendre les propriétés du nuage
électronique. Voir organosilicié
Notre analyse multipolaire dégage la nature
tridimensionnelle de la densité de charge autour des centres atomiques ou de
tout autre point intéressant. On peut alors connaître l'origine des différents
faits spatiaux en les assignant à leurs atomes "parents" et
caractériser les types de comportement multipolaire.
En même temps, l'analyse multipolaire
amoindrit le "bruit", attire l'attention sur les seules propriétés
significatives et élimine la présence d’artefacts, apparitions d’extra-charges
inhérentes aux cartes conventionnelles de Fourier.
La visualisation Fourier en 3D ne donne qu’une vue
globale de la répartition électronique sans la moindre référence quant à
l'origine ou la signification des propriétés observées.
Notre analyse multipolaire a des
avantages indéniables sur la représentation Fourier de la densité globale de
charge du cristal.
L'information est alors découverte
sous une forme prête pour une interprétation immédiate. Il devient alors
possible d'attribuer les détails de la carte Fourier aux différents atomes et aux
différentes formes multipolaires comme partie intégrante du comportement
tridimensionnel des densités de charge atomiques.
Contrairement aux méthodes
conventionnelles de calcul standard,
notre fonction radiale associée est extraite des mesures et non pas choisie arbitrairement [1,2, 6]. Elle donne une pure représentation de la
densité de charge électronique du cristal centrée sur la région choisie par
exemple : un site atomique ou un point quelconque.
Notre développement multipolaire
possède également une utilisation pertinente en tant que méthode simple et
visuelle pour montrer quantitativement
des faits tridimensionnels présents dans le cristal.
4)
La référence
Pour mieux faire ressortir les
effets du champ cristallin sur les formes atomiques, ces dernières sont
discutées en terme de différences par rapport à celles d'un standard. Ce
standard est bâti à partir de la superposition d'ions libres sphériques soumis
à l'agitation thermique des ions du cristal. Les différences [Fexp -
Fstd] sont introduites à la place de F() pour calculer les séries (1), (4) ou (5) où Fexp
sont les facteurs de structure observés et Fstd les facteurs de
structure du standard.
Par exemple, pour nos différents
études de l’ion O2–, les
facteurs de diffusion atomique théoriques sont ceux établis par le modèle de Sanger [3].
De plus, une grandeur physique d'abord évaluée
théoriquement (th) notée Fth devient ensuite expérimentale en
additionnant les résultats de la série différence de coefficients F() = Fexp -
Fth.
Pour éviter toutes oscillations de
coupure de série, une bonne précision de la référence dans la région du terme
résiduel de l'espace réciproque est atteinte par la superposition d'atomes
libres en mouvement rigide harmonique, c-à-d en prenant les facteurs de
diffusion atomique théoriques pour le coeur des couches internes électroniques.
Dans les régions de valence, le
modèle simple formé par la superposition des atomes libres théoriques en
mouvement rigide est insuffisant puisque la signification physique des
paramètres obtenus par diffraction X s'étend au delà de la validité du modèle
lui-même. Une différence conceptuelle existe entre les atomes réels du cristal
et la description de la superposition d'atomes, a priori [1,2,6,7,9,10,11].
Les paramètres obtenus forment la
base naturelle d'une analyse plus approfondie extrayant des termes tels que :
anharmonicité, non rigidité, transfert de charge, déformations, interactions
électroniques… Ces effets peuvent donc s'obtenir sans la nécessité d'utiliser
des paramétrisations sophistiquées et prédéfinies des modèles, c’est-à-dire
sans l’emploi de modèles structuraux pour prédire une représentation de la
distribution de charge.
La représentation multipolaire construit la
vue de la maille en morceaux tridimensionnels, chacun montrant un atome avec
son environnement immédiat.
La plupart des observations
intéressantes concerne les mouvements et les interactions des atomes
c'est-à-dire des faits qui sont bien dans le domaine de la représentation
multipolaire et qui sont facilement décrits par les composantes d'ordres peu
élevées.
Pour les courbes Δ f n(S) et les Δ Sn(r) représentant
les écarts par rapport au standard, on peut noter que l’interprétation se fait,
par exemple dans le cas des harmoniques cubiques et pour des régions à valeurs
positives de Δ Sn(r), comme
suit :
-
la composante
d’ordre 4 transfère des charges électroniques des directions <111> vers
les directions <100>,
-
la composante d’ordre
6 transfère des charges des directions <110> principalement vers les
directions <111> et dans une moindre mesure vers les directions
<100>,
-
la composante
d’ordre 8 collecte des charges plus précisément vers les directions <100>
et aussi dans une certaine mesure vers les directions <110> à partir des
directions intermédiaires.
Pour
les régions à valeurs
négatives de Δ Sn(r), les transferts de charge ont le sens opposé.
Ainsi,
en regardant les combinaisons des signes dans les régions internes et externes
d’un atome et en les comparant, on peut rapidement déduire la nature
tridimensionnelle de la combinaison de ces composantes c’est-à-dire la nature
tridimensionnelle des transferts de charge globaux ainsi que leurs relations
avec la nature des différents effets électroniques pour les atomes.
La
visualisation 3D englobe toutes les composantes multipolaires des transferts de
charge.
III- Composés non centrés : Problème des phases- représentation en 3 dimensions
Les
phases dues aux positions atomiques sont classiquement connues. Le vrai
problème qui n’est pas simple à résoudre est la phase due aux effets des
déformations ioniques. A ce jour, il n’avait pas été résolu.
La
détermination précise des répartitions de charge dans les composés non centrés
requiert une finesse extrême de la connaissance des phases pour prendre en
compte les déformations ioniques. Pour tenir compte de l’effet des déformations
ioniques sur les phases, on a créé une procédure itérative. Ce problème des phases dues aux déformations ioniques
réputé insoluble a été élégamment traité [6] The phase
problem.
Conclusion
Il est clair que la détermination de
la répartition de charge électronique doit se faire directement à partir du
cristal lui-même.
Le modèle de l'atome libre n'est pas
capable de donner une base réaliste surtout au niveau des électrons de valence
pour l'étude de la répartition de charge électronique dans le cristal.
Comme la diffraction par RX fournit l'information
sur la répartition de charge électronique, elle est donc le moyen le plus
direct pour obtenir la vraie répartition électronique.
La méthode d'analyse à utiliser pour
extraire des données, des quantités intégrées physiques, est l'approche basée
sur l’analyse des composantes expérimentales du
développement multipolaire. Grâce à ce développement, des faits
tridimensionnels se déduisent de l'étude de fonctions à une dimension ρnmp(r).
A partir de cette méthode d'analyse, nous pouvons non seulement utiliser des
cartes séries différences multipolaires c’est-à-dire relatives à chaque ion
mais des quantités intégrées directement couplées aux grandeurs physiques.
Notre Analyse Directe Multipolaire
atteint expérimentalement la fonction réelle de localisation électronique de
chaque atome,
-
analyse les
relations spatiales entre atomes et forces interatomiques,
-
calcule l’aspect
quantitatif des grandeurs physiques au niveau atomique,
- calcule
également, à partir des facteurs de structure, des quantités intégrées qui sont
proportionnelles à des grandeurs physiques macroscopiques telles que, par
exemple, l'énergie de Coulomb, la susceptibilité diamagnétique, ...
-
fournit la vue
réelle hypsométrique du nuage électronique de l’atome.
Le
développement multipolaire permet de reconstruire facilement les données en 3
dimensions pour les utiliser pour une meilleure visualisation des résultats
expérimentaux.
La visualisation en 3 dimensions
permet de voir et d’appréhender beaucoup plus facilement les répartitions
électroniques provenant de chacun des atomes étudiés.
Les
vues obtenues par ordinateur mettent en évidence la force du phénomène et sa
géométrie rendant ainsi possible une perception visuelle d’éléments
fondamentaux d’informations invisibles jusqu’à maintenant. On voit l’atome tel
qu’il est dans le champ cristallin. L’atome devient un objet concret.
L’obtention directe des répartitions réelles de charges permet de
comprendre les mécanismes entre l’établissement des propriétés physiques qui
jouent un rôle clef en physique des solides, en science des matériaux, en
biologie, dans l’élaboration de matériaux nouveaux, …
La connaissance des édifices de
répartitions de charges expérimentales interatomiques en fonction des composés
à propriétés physiques connues permettra l'élaboration de composés à propriétés
physiques prédéfinies.
Références
[1] G. Vidal, J.-P. Vidal & K. Kurki-Suonio, Acta
Cryst. A 34, (1978), 594-602.
[2] J-P. Vidal, G. Vidal, M. Galtier & K.
Kurki-Suonio, Acta Cryst. A 37, (1981), 826-837.
[3] P.L. Sanger, Acta Cryst. A 25, (1969) 694-702.
[4] K.
Kurki-Suonio, Isr. J. Chem. 16, 115-123 (1977).
[5] M. Kara
& K. Kurki-Suonio, Acta Cryst. A 37, 201-210 (1981).
[6] G.
Vidal, J.-P. Vidal, K. Kurki-Suonio & R. Kurki-Suonio, Acta Cryst. A 43,
(1987), 540-550.
[7] G.
Vidal, J.-P. Vidal, K. Kurki-Suonio & R. Kurki-Suonio, Acta Cryst. A48,(1992)
46-60.
[8] J-P.
Vidal, K. Kurki-Suonio, G. Vidal-Valat, and R. Kurki-Suonio, DVD version
française «Visualisation des harmoniques sphériques, cubiques et icosaédriques
» durée 30mn ou version anglaise «Vizualisation of Spherical, cubic and
icosahedral harmonics », Visualisation
3D d'harmoniques sphériques, cubiques et icosaédriques - C
[9] J-P. Vidal, G. Vidal & K.
Kurki-Suonio Kristallografiya, vol. 47, N° 3, pp391-405, 2002 en russe
Crystallography. Reports, vol. 47, N° 3, pp347-361,
2002, en anglais.
[10] J-P. Vidal, G. Vidal
& K. Kurki-Suonio Kristallografiya, vol. 49, N° 3, pp357-369, 2004 en russe
Crystallography. Reports, vol. 49, N° 3, pp424-434, 2004, en
anglais.
[11] J-P. Vidal, G.
Vidal & K. Kurki-Suonio Kristallografiya, vol. 50, N°1, pp. 20-26, 2005, en
russe
Crystallography. Reports, vol. 50,
N°1, pp. 23-29, 2005, en anglais.
Images de droite multipole Beo : même échelle de couleurs, mêmes
isolignes,
Analyse sur la surface sphérique de rayon R= 0,9Å.
En ½ coupe, l’isosurface 0,034 e/Å3.
Image de dessus une orientation en +z
et image en dessous une orientation en –z avec rotation
autour de Ox.
( Voir problème des phases ou The phase
problem)
mag3D Figure1 Figure2 Figure3 SYMPOSIUM FRANCO FINLANDAIS SYMPOSIUM Problème des phases
The phase problem
DVD Semiconducteur
organométallique
organosilicié TiO2-rutile
SiO2-stishovite
Cu2O-cuprite K2PtCl6 Be-metal bases and 3D views Bases et vues 3D Si-et-Ge CaF2-fluorite NbC-2023