mag3D Figure1 Figure2 Figure3 PRESENTATION SYMPOSIUM FRANCO FINLANDAIS SYMPOSIUM Problème des phases The phase problem DVD Semi-conducteur organométallique organosilicié TiO2-rutile SiO2-stishovite Cu2O-cuprite K2PtCl6 Be-metal bases and 3D views Bases et vues 3D Si-et-Ge CaF2-fluorite NbC-2023
ETUDE DE QUELQUES SEMI-CONDUCTEURS : GaAs, InP, ZnTe
Les systèmes cristallins des
différents éléments simples considérés ici sont :
Ga (orthorhombique), As (rhomboédrique) , In (quadratique) , P (cubique) , Zn (hexagonal) , Te (hexagonal).
Les cristaux de GaAs, InP, ZnTe ont
pour groupe spatial (n°216
Tables internationales).
Classiquement, ces structures sont représentées
par des liaisons disposées tétraédriquement
(voir figure ci-dessous). Cette figure représente 2 mailles cubiques
superposées.
I- PRINCIPE DE L’ANALYSE
* recherche des meilleurs facteurs de
diffusion atomique théoriques fthéor .
La série différence s’appuie sur Fexp − Fthéor
où Fthéor est un modèle de référence. Pour que l’analyse de cette
différence soit réaliste, il est nécessaire d’avoir de petites différences ce
qui implique des facteurs de diffusion atomiques théoriques les plus proches
des valeurs expérimentales. Il convient
alors d’avoir un modèle de référence le plus proche des valeurs expérimentales
d’où l’étude du meilleur choix des facteurs de diffusion atomique théoriques.
Cette recherche est faite par un
affinement Fourier local des densités différence sur les positions atomiques.
Basé sur un procédé itératif, cet affinement traite séparément les différents
paramètres de l’analyse. Le choix des facteurs de diffusion atomique théoriques
doit être en adéquation avec les valeurs expérimentales. Cet affinement donne
le facteur échelle et les coefficients de températures isotropes.
* Tri des données en sinθ/λ croissants
Toute information sur les liaisons ou
les déformations atomiques sont incluses dans les facteurs de structure en
petits sinθ/λ. Il est alors essentiel pour une
étude de la densité de charge de ranger les facteurs de structure en sinθ/λ croissants.
La méthode itérative du Fourier local a l’avantage d’utiliser
l’ensemble du domaine des facteurs de structure expérimentaux alors que les
moindres carrés doivent, par la nature de leur critère, se restreindre à utiliser
seulement les données en grands sinθ/λ.
Nous utilisons également une
représentation gaussienne des facteurs de diffusion atomique théoriques ftheor
pour tenir compte du terme résiduel (très grands sinθ/λ
non atteints par les mesures) en prenant soin d’avoir des ftheor
tendant vers zéro quand sinθ/λ tend vers
l’infini.( PRESENTATION)
* détermination des phases pour des
composés non centrés. ( Problème des phases, The phase problem)
Après affinement des phases, les
facteurs de structure observés et leurs phases ainsi obtenues sont utilisés
comme valeurs expérimentales pour l’analyse des données.
Seul dans le cas de GaAs, nous présentons dans le diaporama une étude
comparative entre phases non affinées et phases affinées.
II- ETUDE 2D
*Etude multipolaire
L’analyse consiste essentiellement à
interpréter les différences entre les données expérimentales Fobs et
le modèle de référence Fthéor en terme de développements multipolaires.
Elle n’implique aucun essai de spécifier cette interprétation en terme de
modèles analytiques de la densité de charge car nos développements se font à
partir d’un pôle qui peut être le site atomique ou tout autre point présentant
un intérêt.
A partir des composantes
multipolaires significatives attachées à un site atomique, nous calculons
l’ordre zéro (sphérique)
- 4πr2ρ0(r)
donnant le rayon de meilleure séparation, rayon optimal pour déterminer le
volume « sphérique » de l’atome, différent du rayon ionique
- Z0(r) , nombre
d’électrons contenus dans la sphère de rayon de meilleure séparation ( PRESENTATION ). Pour notre analyse, nous utilisons les
harmoniques sphériques adaptées à la symétrie de site. Pour les structures
cubiques, les harmoniques cubiques jusqu’à l’ordre 10 sont mieux adaptées ( DVD). Ci-dessous, nous présentons quelques
harmoniques sphériques et leurs interprétations en terme de déformations des
répartitions de charge.
La composante
d’ordre 4 transfère les électrons des directions <111> vers les
directions <100> si la composante est positive. Si elle est négative, la conclusion est
inverse.
La composante
d’ordre 6 transfère les électrons des directions <110> en grande partie vers les directions <111> et en
plus petite partie vers les directions <100> si la composante est
positive.
La composante d’ordre 8 collecte les
électrons de façon importante vers les directions <100> et aussi de façon
moins intense vers les directions <110> à partir des directions
intermédiaires pour une composante positive.
La composante
d’ordre 3 souligne le transfert électronique vers les directions <111> à condition
que la composante soit positive, si elle est négative, la conclusion est
inverse.
La composante
d’ordre 7 souligne le transfert des électrons vers directions <111> et vers des zones comprises entre les
directions <110> et <100> pour une composante positive.
*Etude Fourier classique
Les études préliminaires et les
études 2D sont dans les diaporamas GaAs, InP, ZnTe). Tout le processus de cette
analyse est décrit dans « Multipole Analysis of X-Ray Diffraction Data on
BeO » Vidal-Valat,G., Vidal, J.P., Kurki-Suonio, K. & Kurki-Suonio, R.
(1987). Acta Cryst. A43, 540-550.
* Résultats
1) GaAs (GaAs)
Nous avons fait une double
étude :
-
une
étude en prenant pour Fobs et Fthéor les phases théoriques
dues aux positions atomiques,
-
une
étude en ayant affiné les phases pour Fobs
pour tenir compte des déformations ioniques sur les phases.
Les résultats obtenus sont
indéniables :
-
sans
affinement de phases : les termes d’ordre zéro ne reflètent aucune
structure dans la zone interatomique. Les cartes multipolaires et Fourier
classique sont extrêmement brouillées et impropres à donner une interprétation
réaliste des répartitions de charge.
-
Avec
affinement des phases : dés l’ordre zéro, les structures dans la zone
interatomique se révèlent. Les cartes
multipolaires ou Fourier classique deviennent très claires et montrent des
directions de déformations de chaque atome.
Ainsi un lien entre les Ga selon les
directions <110> est parfaitement visible. Pour As, sa forme est
caractéristique d’une déformation suivant les A4 inverses de la
structure.
Remarque : Les cartes de Fourier
différences classiques présentent des faits locaux d’extra-charges ou artefacts
dans l’espace vide typiques de cette représentation. Quelques faits locaux,
notés A sont positionnés sur les vues et se répètent par symétrie.
2) InP (InP)
Après l’étude de GaAs, nous avons
poursuivi nos études sans passer par les phases non affinées.
L’analyse de l’ordre zéro a
donné :
-
le
minimum de 4πr2ρ0(r) ou rayon de meilleure séparation 1,7
Å pour In, 1 Å pour P,
-
la
charge électronique sous le pic atomique Z(r).
Les cartes multipolaires de In
montrent un atome massif et bien défini dans l’espace. Pour P, atome petit
devant In, ces mêmes cartes détectent une déformation de type tétraédrique.
Les cartes Fourier classiques
considèrent l’ensemble des atomes de la maille et font apparaître une structure
spécifique de P autour de In. Peu de contacts existent entre In et P. Des faits
locaux d’extra-charges ou artefacts apparaissent dans l’espace vide.
Remarque : Dans le cas de InP,
la grande différence de taille et de masse entre In et P va donner des
déformations spécifiques à ce composé.
3) ZnTe (ZnTe)
Une étude analogue à celle de InP a
été effectuée avec ZnTe. L’ordre zéro a montré tout de suite des effets
covalents entre Zn et Te et des ions de taille similaire. Les bosses observées
dans 4πr2ρ0(r) sont interprétées comme étant une
indication d’un recouvrement électronique entre Zn et Te.
Les cartes multipolaires ont donné
des atomes de formes tétraédriques mais disposés tête-bêche dans le réseau.
Les cartes Fourier classiques ont
montré l’agencement des distributions de charge et des liaisons entre Zn et Te
suivant les directions <110>.
Des faits locaux d’extra-charges ou artefacts apparaissent dans l’espace vide.
III- ETUDE 3D
Représentation multipolaire 3D et
Fourier 3D
La représentation Fourier
multipolaire indique comment les faits électroniques prennent leur origine à
partir des électrons de chaque ion. (PRESENTATION)
La représentation Fourier classique
montre comment ces faits sont couplés entre les différents ions en construisant
un réseau électronique 3D compliqué entre les atomes.
1) GaAs
L’étude multipolaire 3D de GaAs
(planches 1, 2) montre les formes des déformations des atomes de Ga et As
obtenues à partir des développements multipolaires autour des sites atomiques respectifs.
Ga possède 12 directions privilégiées
de déformation qui sont les directions des 2èmes voisins Ga de la structure
cubique. As révèle des directions de déformation selon les axes hélicoïdaux
d’ordre 4.
Nous avons également représenté les ½
volumes dans un cube fictif ce qui permet de mieux appréhender les directions
des déformations. Nous avons couplé 2 représentations possibles :
-
en
isosurfaces : surfaces de même densité de charge
-
Fourier
sur une surface sphérique avec sur cette surface des isolignes de même valeur
de densité.
En suivant les déformations des
isosurfaces ou isolignes, on peut visualiser les déformations électroniques
dans l’espace.
La planche 1 est relative à des Fourier classiques. Cette
représentation montre comment ces faits électroniques sont couplés entre eux
d’où une construction compliquée dans l’espace.
La représentation Fourier classique
permet de visualiser l’ensemble du réseau et donc les interactions entre
atomes. En particulier, sur la planche 1, il est très visible qu’un des lobes
de As sert à faire un lien entre 2 Ga dans la direction<110> ce qui
indique un couplage électronique entre
As <100> et Ga <110>. Les extra-charges sont également
visibles sur ces vues. Quelques faits locaux, notés A sont positionnés sur les
vues et se répètent par symétrie.
2) InP
L’étude multipolaire (planche 1)
montre un atome de In massif et refermé sur lui-même. Sur la planche 1, nous
avons choisi une isovaleur (0,8 e/Å3) pour montrer que In est tétraédrique lorsqu’on s’approche de
la position atomique.
La planche 2 montre P et sa
déformation fortement tétraédrique près de la position atomique.
L’étude 2D de ce composé nous avait
montré une structure assez compliquée autour de P mais plus éloignée de la
position atomique. Nous en avions déduit la possibilité de formation d’une cage
d’aspect 'cubique'. Pour mettre en évidence une telle structure, nous avons fait
un développement multipolaire autour de la position ½ ½ ½ (espace vide) supposée le centre de la cage.
La planche 3 donne le résultat
obtenu. La structure d’allure cubique est apparue. Elle est élaborée par un
lobe de 4 P différents dans l’espace interatomique. Nous en avons donné
plusieurs vues pour fixer les directions des arêtes de ce cube (~ <100>
de la structure de InP).
La planche 1 montre la complexité des
déformations électroniques dans ce réseau. Il est évident que In n’a pas
d’interaction avec P. L’atome léger P cherche à construire son propre réseau
indépendamment de In. Pour se faire, P va élaborer des cages cubiques à l’aide
de ses 2èmes voisins P. L’ensemble de ces cages forme un assemblage de densité
électronique dans le réseau cristallin (planche 2).
3) ZnTe
L’étude multipolaire de ZnTe montre
des atomes de forme tétraédrique positionnée tête-bêche dans le réseau cristallin
avec des déformations dans les 12 directions <110>. Les vues montrent des
ions de taille équivalente, les coupes observées indiquent que les directions <110> vont être des
directions privilégiées dans la construction du réseau. La planche 2 visualise
la complémentarité des déformations de ces 2 ions puisqu’ils sont placés à ¼ ¼
¼ l’un de l’autre.
La planche 1 souligne la difficulté
d’interpréter les interactions sur la base de la représentation Fourier
classique. Seules les coupes indiquent visiblement l’interaction entre Zn et Te
suivant les directions <110>.
Remarque : En jouant sur le
rayon d’observation, on peut arriver à isoler les ions à condition de connaître
leurs formes révélées par l’analyse multipolaire (planche 2).
4) Extra-charge
Une planche est dédiée à l’étude des
extra-charges présentes dans la représentation Fourier différence classique.
Nous avons la possibilité de choisir notre pôle d’expansion. Nous avons donc
effectué des développements multipolaires autour des positions des
extra-charges dans GaAs, InP et ZnTe.
Les résultats sont indiqués sur la
planche. En terme de quantité intégrée (charge dans un volume), ces
extra-charges n’ont aucune réalité physique et ne peuvent être considérées. Ces
artifices sont des phénomènes présents dans l’espace vide et ils sont typiques
des Fourier classiques en série différence.
IV-CONCLUSION
L’étude des composés non centrés
GaAs, InP, ZnTe nous a montré qu’il est indispensable d’aborder et de traiter
le problème des phases avec le plus grand soin.
Pour ces 3exemples, nous avons observé 3 répartitions
électroniques différentes pour ces semi-conducteurs alors que leurs positions
atomiques sont similaires.
L’étude de ces 3 composés nous a permis d’approfondir :
-
le
problème des phases ( PROBLEME DES PHASES,
THE PHASE PROBLEM )
-
les
représentations 2D insuffisantes pour analyser et interpréter les déformations
des nuages électroniques
-
les
artefacts de la représentation Fourier classique présents en 2D et en 3D. Dans
ce cas là, seules les quantités intégrées sont les bons paramètres pour
l’interprétation définitive du réseau cristallin.
Pour InP, nous avons pu observer des liaisons entre atomes
identiques, tel est le cas de P.
L’étude dans l’espace direct (réel)
permet de décrire les déformations des nuages électroniques. La comparaison
entre Multipoles et Fourier donne accès à l’interprétation individuelle atome
par atome et donc la possibilité
- d’atteindre l’élaboration des
interactions interatomiques et
- de déterminer les mécanismes
prépondérants de ces interactions qui conduisent aux propriétés de la matière.
mag3D Figure1 Figure2 Figure3 PRESENTATION SYMPOSIUM FRANCO FINLANDAIS SYMPOSIUM Problème des phases The phase problem DVD Semi-conducteur organométallique organosilicié TiO2-rutile SiO2-stishovite Cu2O-cuprite K2PtCl6 Be-metal bases and 3D views Bases et vues 3D Si-et-Ge CaF2-fluorite NbC-2023