mag3D  Figure1 Figure2   Figure3  PRESENTATION SYMPOSIUM FRANCO FINLANDAIS  SYMPOSIUM  Problème des phases The phase problem  DVD Semi-conducteur organométallique  organosilicié TiO2-rutile  SiO2-stishovite  Cu2O-cuprite  K2PtCl6 Be-metal  bases and 3D views Bases et vues 3D Si-et-Ge  CaF2-fluorite  NbC-2023

 

 

 

3D-visualization of electronic charge density deformations in TiO2-rutile

 

2014 : année internationale de la cristallographie

 

Exemple d’application de l’Analyse Directe Multipolaire de la densité électronique : Cas des déformations dans TiO2 rutile

 

Abstract

An example to the application of the Direct Multipole Analysis (K. Kurki-Suonio) is done on TiO2 rutile. This analysis is based on the observations of both:

-         deformations of the charge density difference of each atom in the unit cell or whatever point of interest through a multipole expansion around the point considered,

-         deformations of the charge density in the unit cell through a conventional Fourier calculations based on (Fobs− FG). (Gaussian atoms Ftheor = FG)

We do not need any sophisticated model [« The other philosophy of charge density» SYMPOSIUM FRANCO FINLANDAIS] as our method is based on the direct observation of the rearrangements of the charge distribution around a point (multipole) while conventional Fourier concerns the unit cell.

Direct Multipole Analysis must be understood as a direct approach of the δf(b) or δρ(r) without modelling these functions.

Applied to TiO2 Restori et al. (1987) (4) data, this analysis is conducted in 2 steps.

First step:

According to the x parameter of O2─ from this previous X-Ray study we made an iterative refinement to attain isotropic thermal parameters and we conduct an analysis until the 3D visualization to see if the results would be of interest.

Second step:

Using the multipole development, the iterative refinement on positions and anisotropic thermal parameters was effected with local coordinate axes as principal axes of vibrations. The orthogonality of the Ynmp(θ,φ) is used with a direct local system attached to each ion.

We apply local criteria on the δρnmp(r) (0, 1 and 2 orders) to attain the values of the parameters independently.

We succeed in the iterative refinement. It was the first time that we try these criteria on experimental data based on an iterative procedure. So, the method can be extended to other compounds.

The results of this analysis show large deformations of charge density out of the atomic sites. The shape of these deformations looks like long chains parallel to z axis (c parameter).

The formation of a chain structure is a parallel phenomenon to the formation of an oxygen net structure in beryllium oxide cell [“Réalité expérimentale de BeO” text in English  Réalité expérimentale de BeO - CERIMES - Vidéo - Canal-U].

The 3D and 2D visualizations are performed in a cube, "Is it possible to visualize the multipole expansion in 3D ?"   Is it possible to visualize-multipole-expansion-in-three-dimensions ?.

 

Finally, we propose a reconstruction of the charge density difference in two different planes based on the multipole representation. In positioning the atomic sites correctly, we can superpose the multipole maps to visualize the entire planes.

Between the conventional Fourier and the multipole representation, the isolines and isosurfaces are different. One value does not correspond to the same point in the space because the Fourier concerns the unit cell while the multipole representation concerns one atom only.

 

Introduction

 

Le but de l’analyse est d’obtenir des informations significatives physiques ou chimiques sur la structure, les liaisons et la dynamique des atomes dans le cristal.

L’Analyse Directe Multipolaire consiste à observer expérimentalement les déformations des nuages électroniques autour de points d’intérêt. Ces points d’intérêt sont en général les positions atomiques, mais peuvent être aussi des points caractérisant les réarrangements de la distribution de charge, représentés par les fonctions radiales expérimentales des distributions de charge ρ(r).

Les courbes ρnmp(r) composantes multipolaires de la distribution de charge donnent une pure représentation de la densité de charge du cristal concentrée dans la région de chaque atome séparément.

La représentation multipolaire construit une vue de la maille avec des pièces tridimensionnelles, chacune montrant un atome ou une molécule dans son environnement immédiat.

Autour des pics atomiques, ces réarrangements sont d’autant plus visibles si on élimine la partie centrale du pic atomique en utilisant non les fonctions radiales mais les grandeurs différences δρ(r) par rapport à une référence correcte dont on connaît parfaitement les propriétés.

Cette possibilité de minimiser l’influence du pic est évidemment applicable au Fourier conventionnel et à l’Analyse Directe Multipolaire. Les observations basées sur le Fourier conventionnel donne une idée globale des déformations dans la maille.

Les observations issues de l’Analyse Directe Multipolaire, à cause du filtre spatial [PRESENTATION] permettent d’atteindre un seul atome à la fois et donnent les caractéristiques des réarrangements autour du site étudié.

Contrairement aux méthodes de paramétrisation par moindres carrés et aux techniques d’affinement de modèles multipolaires, notre méthode est basée sur l’observation directe des réarrangements de la distribution de charge autour de chaque point. La comparaison des visualisations entre Fourier conventionnel et Analyse Directe Multipolaire permet de savoir qui fait quoi dans la maille.

Cette observation expérimentale n’est pas restreinte à un petit nombre d’atomes par maille puisque le développement multipolaire peut se faire autour de n’importe quel point du cristal. Par exemple, la forme de l’atome de Si dans l’organométallique ou les organosiliciés a été obtenue en faisant un développement multipolaire sur le site de Si dans les divers cas [organométallique  organosilicié].

 

A partir des données de Restori et al. (1987) (4), nous avons entrepris une étude en utilisant l’Analyse Directe Multipolaire. 

Pour ce faire, il est nécessaire de définir pour les calculs :

1- le centre du développement r0 position atomique ou autre point d’intérêt,

2- la symétrie de site du centre,

3- le système direct local de coordonnées,

4- les composantes multipolaires à calculer.

 

Pour bâtir une référence « correcte » nécessaire pour effectuer un affinement sur (Fobs ─ Ftheor), nous prenons pour hypothèse que les facteurs de diffusion atomique théoriques représentent correctement la densité de charge des atomes en leurs centres et que l’environnement cristallin n’affecte que les parties externes i-e la distribution des électrons de valence.

Avec cette hypothèse, (K. Kurki-Suonio (1977) (8), K. & R. Kurki-Suonio (1980) (19))

1-   un mouvement thermique moyen correct « Baverage » (Bave) donnera la composante (0 0 +) égale à zéro en r = 0,

2-   une position atomique correcte donnera la dérivée première de toutes les composantes d’ordre 1 égale à zéro pour r = 0 et « plates » en r petits,

3-  des paramètres corrects de l’anisotropie du mouvement thermique sous forme de « prolateness  ΔBpr» et « non-axialité ΔBna » ainsi qu’une orientation correcte des axes principaux de l’ellipsoïde thermique correspondent aux dérivées secondes, alors, toutes les composantes d’ordre 2 seront égales à zéro pour r = 0 et « plates » en r petits.

Alors, les différences résiduelles δf ou δρ obtenues après affinement peuvent être attribuées à des effets électroniques (f : facteur de diffusion atomique).

Les conclusions doivent alors être basées sur les représentations multipolaires d’ordre peu élevées de la densité de charge autour des centres atomiques.

Des affirmations raisonnables peuvent être reliées :

- à la géométrie de l’entourage des voisins,

-à la liaison,

-à l’ionicité en terme de recouvrements et non-recouvrements.

Classiquement, la détermination des paramètres structuraux et thermiques s’obtient par un affinement par moindres carrés basé sur le minimum du facteur de reliabilité R.

Ce facteur de reliabilité R est un critère global non spécifique qui n’est pas capable de distinguer entre les erreurs sur les paramètres et les effets des déformations électroniques.

L’Analyse Directe Multipolaire offre un critère spécial local pour chaque paramètre séparément et donc elle distingue entre les erreurs sur les paramètres et les effets électroniques en utilisant l’orthogonalité entre les paramètres.

L’étude de TiO2 nous est apparue pertinente pour tester l’application de nos critères. Nous avons envisagé l’analyse des données en 2 étapes.

Partant des données expérimentales et des résultats de Restori et al (1987) (4), nous avons d’abord envisagé de mener une étude conservant la position de l’oxygène (x, x, 0) avec un mouvement thermique isotrope (partie I).

Aux vues des résultats obtenus, nous sommes passés à l’étude en mouvement thermique anisotrope en utilisant les critères d’affinement basés sur l’Analyse Directe Multipolaire (partie II) pour obtenir les paramètres de position  (valeur de x de l’oxygène)  et les paramètres thermiques anisotropes pour les 2 ions Ti4+ et O2─.

 

I- Facteurs de structure et système local d’axes de coordonnées

 

1) Facteurs de structure

L’emploi des facteurs de structure et non des intensités diffractées entraîne la détermination des phases attachées aux facteurs de structure  (quantités complexes) [Problème des phases The phase problem].

 

Si le groupe spatial est centré, mais possède des positions atomiques non déterminées par la symétrie cristalline (K.Kurki-Suonio,1968(1), J-P.Vidal et al.1981(2)), pour ces positions atomiques, les composantes multipolaires d'ordres pairs constituent la partie symétrique de la densité électronique et sont dues aux parties réelles des facteurs atomiques alors que les composantes impaires correspondent à la distribution antisymétrique ou parties imaginaires.

Le facteur de diffusion relié à un atome non positionné par la géométrie cristalline possède une partie imaginaire qui se transcrit dans ses composantes multipolaires impaires. En fait, la phase attribuée à cet atome dépend de la valeur x de sa position i.-e. du choix du centre de l'atome.

Une incertitude sur les positions atomiques conduit à une incertitude sur les phases des atomes concernés. Nous appelons cette incertitude : problème de phase local attaché à ces atomes.

Dans le cas de TiO2, le facteur atomique de l'oxygène a une partie imaginaire et donc une phase différente de zéro d'où le problème de sa position x qui vient influer sur la phase de l'oxygène : point local.

 

 

"The local phase problem" refers to the possible interpretation in terms of "experimental atomic factors". The atomic factor of O2− has an imaginary part (due to the odd components) and,

thus, a non-zero phase, which in the analysis depends on x i.e. the choice of the position of the atomic center. There is, then of course, an uncertainty due to the uncertainty of x.

 

Dans TiO2, la position atomique de O2− est de la forme x, x, 0 où x est déterminé par affinement des positions atomiques.

La géométrie spatiale de TiO2  P42/mnm est donnée sur la figure 1. Il est tout à fait tentant d’entourer Ti par un octaèdre de 6 oxygènes et l’oxygène par 3 Ti comme le montre la fig.1 et de baser l’analyse sur ces symétries approchées.

Pour montrer comment conduire une Analyse Directe Multipolaire, nous avons choisi le cristal de TiO2 qui est un composé longuement étudié par ailleurs. On peut voir par exemple dans la littérature : Gonschorek (1982, (3)), Restori et al. (1987(4)), Sakata et al. (1992, (5)),  Jiang et al. (2003 (6)), Zhang et al. 2005 (7), …..

Pour l’analyse isotrope, nous avons pris pour paramètres ceux du groupe de Restori et al. (4)

a= b= 4,5936 Å       c = 2,9586 Å       x = 0,30479

Les distances entre les différents Ti et O sont données sur la fig.1.

Sur cette fig.1, nous avons également indiqué le système d’axes du réseau, l’axe z est obligatoirement suivant l’A4 (axe le plus élevé de la structure) pour pouvoir appliquer correctement la détermination des composantes multipolaires présentes sur le site envisagé : Kurki-Suonio (1977 (8)), Kara et Kurki-Suonio (1981 (9)).

 

2) Système direct local d’axes et orthogonalité

Dans le système direct local d’axes, les positions et les paramètres thermiques d’un atome ainsi que les paramètres de 2 atomes différents doivent être indépendants. Nous savons cependant qu’il reste des corrélations entre eux. Une façon possible de discuter ce problème peut être basée sur l’orthogonalité.

Dans l’analyse de la distribution de charge, nous avons une information expérimentale seulement pour un nombre fini de coefficients de Fourier de ρ i-e pour la projection de ρ sur un sous-espace de dimension finie construit par les ondes planes exp(─2πih.r). Donc, ce n’est pas réellement l’orthogonalité des fonctions elles-mêmes qui comptent  mais l’orthogonalité de leurs projections sur ce sous-espace. Un manque sévère d’orthogonalité indique une corrélation importante des paramètres correspondants.

Soit 1, 2, 3  le système spécifique direct local adapté à la symétrie de site formé par les axes principaux de l’ellipsoïde thermique. Dans ce système direct local, les paramètres appartenant aux différents termes (n, m, p)  d’un même développement multipolaire sont orthogonaux dû à l’orthogonalité des Ynmp(θ,φ).

Il est donc indispensable d’utiliser les développements multipolaires pour assurer l’orthogonalité des différents paramètres de l’analyse.

L’idée est de déduire à partir des données, chaque fait ou chaque paramètre et leur signification indépendamment, sur la base de leur nature physique.

Nous avons aussi indiqué le système direct local d’axes adapté à la symétrie de site (1, 2, 3), là encore l’axe 3 est aussi suivant l’axe des z. Le calcul des composantes multipolaires se fait dans le système direct d’axes locaux (1, 2, 3). Le choix du système local est important car les fonctions angulaires dépendent du choix des axes locaux (fig.1).

 A ce stade de l’étude, nous devons utiliser une référence et non un modèle car pour faire apparaître les déformations de la densité électronique autour des sites ou autres points d’intérêt, il est nécessaire de travailler en grandeurs différences i-e ayant pour base (Fobs− Ftheor), Ftheor = facteur de structure bâti avec la référence.

Les grandeurs différences occultent la plus grande partie du pic de diffraction pour ne laisser que la partie plus faible entourant les pics, siège des déformations et donc des propriétés physiques ou effets du champ cristallin.

 

II- Etablissement d’une référence, procédé itératif

 

1) Référence gaussienne

La référence doit donner des Fobs − Ftheor les plus petits possibles pour être compatibles avec le domaine de validité de la méthode d’analyse. Donc, une étude soignée des différents états d’ionisation est indispensable. Par itération, les paramètres de la référence sont ajustés pour obtenir le meilleur accord avec les valeurs observées [« The other philosophy of charge density» SYMPOSIUM FRANCO FINLANDAIS].

Dans le cas de TiO2, ayant déjà étudié un certain nombre d’oxydes (Vidal et al. (1978 (10), 1987 (11), 2002 (12), 2004 (13), 2005(14)), nous avons naturellement envisagé l’existence d’un ion O2− et les facteurs de diffusion atomique de Sanger (1969 (15)) basés sur les fonctions d’onde +2 well de Watson (1958 (16))  ont été adoptés. Ceci a entraîné la recherche des facteurs de diffusion de Ti4+ (James 1931 (17)).

Afin de vérifier la pertinence de ces choix, nous avons élaboré une représentation gaussienne de ces facteurs de diffusion atomique afin de calculer les valeurs strictement expérimentales et théoriques des densités radiales de charge et le nombre d’électrons attachés aux pics atomiques. La représentation gaussienne nous sert à évaluer le terme résiduel : continuité des termes après le cut off expérimental.

 Les facteurs de diffusion atomique théoriques sont mis sous forme d’un développement gaussien, en général ils proviennent de la littérature et se référent à des atomes libres (sauf  O2− pour nos études).

 

sans constante ajoutée et sans B (I)<0 pour respecter la nature physique de f(b)

pour avoir f (b) = 0 à l’infini.

 

2) Procédé itératif

Avant de commencer l’analyse proprement dite, il est nécessaire de ranger les facteurs de structure en sinθ/λ croissants. En effet, pour déterminer les valeurs des coefficients de température B attachés aux noyaux atomiques, il faut atteindre la stabilité de leurs valeurs ce qui correspond à un cut off spécifique ici de (b =1Å−1).

Dans le cas de données incomplètes ou présentant des omissions dans la liste des sinθ/λ croissants, des inconsistances dans les résultats peuvent s’infiltrer et  engendrer des conclusions incertaines.

Pour déterminer les paramètres échelle K et thermiques B, nous utilisons un procédé itératif. Ce procédé itératif utilise les Fobs sortis des moindres carrés (Restori et al. (4)) et les Ftheor gaussiens ou FG, il applique le critère :

Δρ = ρobsρtheor doit être minimal sur la position atomique.

Ou plus précisément, on applique le critère dans les calculs (Fourier) de série différence : la densité différence de charge doit être aussi petite et plate que possible sur les positions atomiques. Connaissant Δρ0(r) pour r→0 (voir équation 5 avec ΔF dans (PRESENTATION)),  alors Δρ0(dr) et la différence Δρ0(0) − Δρ0(dr) sont calculés et par un procédé itératif, les paramètres K et B évoluent jusqu’à ce que Δρ0(0) − Δρ0(dr) = 0.

Les dernières valeurs des paramètres donnent les valeurs appropriées entrant dans l’analyse.

Les ΔF = Fobs − Ftheor obtenus en fin de cycles d’itération servent de base à la recherche des déformations présentes dans le cristal de la densité de charge autour des points d’intérêt. La recherche et l’étude des points d’intérêt sont une caractéristique de notre analyse.

 

III- Critères utilisés pour affiner les paramètres

 

Il semble que les densités radiales de charge non sphériques δρnmp(r) d’ordres 1 et 2 puissent s’étendre le long de l’axe des r pouvant aller jusqu’à environ 0,5Å par affinement des paramètres pour remplir les critères des dérivées premières et secondes.

Les critères utilisés pour la détermination des positions atomiques et des paramètres thermiques anisotropes sont basés sur la forme des composantes multipolaires de chaque atome (K. Kurki-Suonio et al. 1980 (20)).

Afin de relier les composantes multipolaires δρnmp(r) aux différents paramètres, il faut se placer dans les axes locaux de chaque position atomique.

Pour TiO2, les axes locaux sont les axes (1, 2, 3) des fig.1. Les positions atomiques sont directement reliées aux composantes d’ordre 1 dans le système local de coordonnées.

Soit   h = ha*+kb*+lc* le vecteur du réseau réciproque correspondant à Fhkl, les coefficients d’agitation thermique anisotrope peuvent être donnés sous 4 représentations pour chaque atome correspondant aux différentes expressions de D(h) où exp[─Da(h)] est le facteur de température de l’atome a.

Représentation 1 ou matrice β pour laquelle  D = ∑βij hihj dans le système de coordonnées du cristal. Les βij sont sans dimension.

Représentation 2 ou matrice U pour laquelle D = 2π2∑Uij hihj ai*aj* avec Uij=<uij2> exprimés en Å2.

Représentation 3 ou amplitudes « carrées-moyennes » principales avec D=2π2∑ Uixi2 exprimés dans les axes principaux thermiques (système local). Ici, x1, x2, x3 sont définis par h= ∑ xieie1, e2, e3   sont des vecteurs unitaires sans dimension dans les directions des axes thermiques principaux et forment un système de coordonnées direct.

Représentation 4 à partir des déformations en système local d’axes pour laquelle

D = [Bave + ΔBpr(1/2(3cos2θ─1)) + ΔBna(sin2θcos2φ)](sinθ/λ)2 où θ et φ sont les coordonnées sphériques des vecteurs du réseau réciproque dans les axes thermiques principaux .

Bave est relié à l’harmonique sphérique d’ordre zéro,

ΔBpr(1/2(3cos2θ─1)) à l’harmonique (2 0 +),

et ΔBna(sin2θcos2φ) à l’harmonique (2 2 +),

avec les relations :

entre les représentations 1 et 2 : βij = 2π2 Uij ai*aj*    dans le système de coordonnées du cristal (x, y, z),

entre les représentations 3 et 4 : Bave = 8π2Uave  ΔBpr = 8π2ΔUpr  et ΔBna = 8π2ΔUna  dans le système local de coordonnées (1, 2, 3),

Uave = (U1 + U2 + U3)/3,

ΔUpr  = U3 ─ Uave  “prolateness”,

ΔUna = (U1 ─ U2) “non-axialité”. 

 

Partie I

Etude exploratoire et mouvement thermique isotrope

 

     L’affinement isotrope fait jusqu’au cut off b = 1 Å−1  avec x= 0,30479  a donné B (Ti4+) = 0,260Å2 et B (O2─) = 0,673Å2 mais l’analyse isotrope n’a pu utiliser qu’un cut off de b = 0,75 Å−1.

 

I- Recherche du degré d’ionicité (espace direct) et des composantes multipolaires présentes δfnmp(b) au point étudié (espace réciproque)

 

1) Espace direct

Pour avoir une idée du degré d’ionicité des atomes présents dans le cristal, nous calculons les densités radiales de charge 4πr2ρ0(r) dans des sphères concentriques centrées sur le site envisagé.

ρ0(r) est la partie sphérique de la densité de charge entourant le site. Le nombre d’électrons attribués au site est l’intégrale de 4πr2ρ0(r) pour un volume déterminé.

La densité moyenne radiale de charge 4πr2ρ0(r) est d’abord calculée pour la référence gaussienne (FG) puis corrigée par une série différence (Fobs − FG) pour inclure l’information expérimentale. L’allure de la courbe expérimentale 4πr2ρ0(r) indique de quelle façon le cristal peut être décomposé en contributions atomiques.

La figure 2 montre les résultats obtenus pour Ti et O dans le rutile TiO2.

Les courbes 4πr2ρ0(r) présentent un minimum non nul pour une valeur particulière de r (rayon de la sphère centrée sur le site). Nous appelons cette valeur particulière de r : RM rayon de meilleure séparation.

Le rayon de meilleure séparation est différent du rayon ionique usuel. La somme des rayons ioniques est égale à la distance entre 2 ions suivant la direction du plus proche voisin. Le rayon de meilleure séparation est le rayon optimal pour définir l’atome ou l’ion considéré dans son espace environnant.

La hauteur de ce minimum indique le degré de séparation des ions et plus il est haut, plus il y a d’échanges entre les ions. Cette hauteur donne une mesure du recouvrement ionique.

Ici, la hauteur est importante, on peut donc s’attendre à un degré de covalence élevé.

Le nombre d’électrons contenus dans une sphère de rayon RM donne une idée de l’état ionique des sites atomiques.

Sur la fig.2, il est clair que Ti est sous sa forme Ti4+ (18,31 e  sous le pic à RM (1,1Å)), l’oxygène est sous la forme O2−, le résultat obtenu sur la courbe Z(r)(e) pour l’oxygène indique un déplacement conséquent d’un peu moins de 2een dehors de la sphère de rayon RM (1,1Å). Il est à remarquer qu’une sphère de rayon 1,30Å contient la totalité des 10 électrons de O2−.

Cette observation incite à penser à la présence de fortes déformations en dehors des pics atomiques et à rechercher les points d’intérêt caractéristiques des déformations.

 

2) Espace réciproque sur les sites atomiques

Les développements multipolaires de f(b) avec b = 2sinθ/λ donnent une notion quantitative de l’atome dans toutes les directions.

Après un choix approprié du rayon de la sphère d’exploration RE = 1,3 Å pour Ti4+ et O2−, les différentes composantes multipolaires se calculent jusqu’à l’ordre 10. En fait cet ordre est trop élevé pour être visible, mais il permet de vérifier le critère de non visibilité des composantes d’ordre élevé.

Le rayon RE  est plus élevé que le rayon de meilleure séparation afin de tenir compte des déformations autour des sites atomiques.

La détermination des composantes multipolaires compatibles avec les symétries de site Ti4+ (mmm) et O2− (mm2) d’après Kurki-Suonio (1977 (8)), Kara et Kurki-Suonio (1981 (9)) sont :

Ti4+ 000, 20+, 22+, 40+, 42+, 44+ ;    nmp =  (2λ, 2μ, +)

O2− 000, 11-1, 20+, 22+, 31-1, 33-1, 40+, 42+, 44+ ;    nmp =  (ℓ, ℓ−2j, (-1))

Pour mmm (Ti), la règle d’indexation est la même pour tout choix possible d’axes, mais pour mm2 (O), la règle d’indexation dépend du choix de l’axe 3 local.

La figure 3 montre la valeur des δfnmp(b).

Cette étude dans l’espace réciproque permet de déterminer les composantes significatives en dehors d’erreurs expérimentales, car les erreurs sont concentrées autour du cut off expérimental (Kurki-Suonio 1968 (1)). Les erreurs systématiques sont localisées dans la composante (000) puisqu’elles dépendent de la valeur de l’angle de diffraction et non de sa direction.

Dans l’espace direct, le problème est plus délicat car les erreurs se répartissent sur l’ensemble des courbes.

La figure 3 donne les différentes composantes multipolaires δfnmp(b) présentes sur Ti4+ et O2−. Elles indiquent un réarrangement de la densité de charge autour des 2 sites atomiques. De façon générale, ces courbes présentent peu d’oscillations ce qui facilite leur interprétation. Les réarrangements angulaires de la densité de charge dans le cristal génèrent les caractéristiques angulaires de chaque composante multipolaire.

 

II- Composantes multipolaires δρnmp(r) dans l’espace réel et nombre d’électrons correspondant aux composantes significatives.

Suite aux résultats dans l’espace réciproque, nous calculons les composantes multipolaires différences δρnmp(r) en effectuant une transformée de Fourier.

Pour analyser la direction des transferts de charge, cela se fait à partir du comportement angulaire des harmoniques sphériques présentées dans le videofilm (Vidal et al. 1995 (18)) en streaming Version française « Visualisation 3D des harmoniques sphériques, cubiques et icosaédriques » / and English version second part "Visualization of Spherical, Cubic and Icosahedral Harmonics".Visualisation 3D d'harmoniques sphériques, cubiques et icosaédriques.

Si la composante analysée δρnmp(r) est positive, le transfert de charge va, dans la visualisation des harmoniques sphériques (voir le videofilm), depuis les zones négatives vers les zones positives. Pour les valeurs négatives de la composante étudiée δρnmp(r), les transferts de charge ont le sens opposé.

Les déplacements de charge suivent les directions indiquées par les composantes. Il est donc facile d’observer le comportement de la densité de charge à partir de ses composantes multipolaires significatives.

La complémentarité entre localité dans l’espace des b et la localité dans l’espace des r entraîne que les phénomènes locaux en b sont largement étalés dans r et vice-versa.

La figure 4 est un exemple de cette complémentarité.

Si la figure 4 nous renseigne sur les déplacements des densités de charge, il est intéressant de connaître  la « force » de ces déplacements. Cette « force » se caractérise par le nombre d’électrons concernés par ce déplacement. Nous calculons ces nombres en intégrant la quantité Cnmp  dans une sphère de rayon R où Cnmp est une constante de normalisation Vidal et al. (2002) (12).

Le tableau 1 résume les résultats obtenus sur Ti4+ et O2− dans le cadre de l’étude avec mouvement thermique isotrope. Nous avons choisi 2 rayons : RM = 1,1Å et R=RE = 1,3 Å.

Forces des déformations non sphériques (e) indiquées par le transfert angulaire d’e des zones négatives de Ynmp(θ,φ) [DVD] vers les zones positives pour δρnmp(r) positifs.

Pour les valeurs négatives de δρnmp(r), le transfert d’électrons est en sens opposé.

L’importance relative des différents termes est indiquée par le nombre d’électrons redistribués à l’intérieur du pic de rayon RM ou RE.

La figure 4 montre immédiatement que les critères basés sur l’Analyse Directe Multipolaire ne sont pas remplis.

1- la composante de l’oxygène δρ1 1 -1(r) indique que le paramètre de position x n’est pas tout à fait correct. La dérivée en petits r est différente de zéro ce qui indique que l’origine du système de coordonnées local ne s’accorde pas avec le centre de l’atome d’où la nécessité d’un affinement plus rigoureux (K. Kurki-Suonio 1977(8)),

2- les composantes d’ordre 2 ont la même anomalie que la composante (1 1 -1) de l’oxygène mais elles affectent les coefficients d’agitation thermique anisotrope.

Les formes des courbes impliquent un approfondissement de l’affinement des paramètres thermiques des 2 ions.

Notre étude prospective s’est poursuivie par la visualisation 3D sachant que les paramètres n’avaient pas leurs valeurs définitives.

Nous avons conduit la même étude sur les points P1 et P2 que celle utilisée sur les sites atomiques.

Les figures 5 et 6 donnent les composantes multipolaires compatibles avec les sites de P1 et P2.

         

 

 

 

Partie II

 Affinement itératif des paramètres structuraux et thermiques anisotropes

 

L’étude de la densité de charge dans TiO2 en mouvement thermique isotrope demandait une analyse plus exhaustive.

L’application du critère implique que  les courbes des composantes multipolaires de la densité de charge atomique doivent être nulles en r = 0 (ordre zéro) et en plus, pour les ordres 1 et 2, aussi plates que possible pour r petits.

Nous avons obtenu en quelques cycles d’itération une référence théorique correcte. Les valeurs des paramètres de position (x pour l’oxygène) et thermiques (Bave, ΔBpr, ΔBna pour O2─ et Ti4+) telles que les courbes δρnmp(r) correspondantes soient nulles en r = 0 et aussi plates que possible autour de la position r = 0 ont été atteintes.

 

1) Paramètres

L’affinement anisotrope s’est effectuée jusqu’au cut-off b=1Å─1 ainsi que l’analyse.

Les résultats de l’affinement par itération sur (Fobs ─ Ftheor) basé sur les critères ci-dessus ont donné :

Pour Ti4+

β11 = β22 =0,003379        β12 = ─0,000018     β33 = 0,004333

ce qui donne en axes locaux

Bave = 0,2407 Å2        ΔBpr = ─0,085 Å2     ΔBna = 0,00152 Å2

 

Pour O2─

position (x, x, 0) avec x = 0,304387 soit xa = 1,398232 Å

β11 = β22 = 0,007832       β12 = ─0,00077      β33 = 0,02295

ce qui donne en axes locaux

Bave = 0,7086 Å2      ΔBpr = 0,095 Å2     ΔBna = 0,065 Å2

 

 Les relations spécifiques à TiO2, entre les représentations 1 et 4 sont :

  Bave = 4/3(2 β11a2 + β33c2)

ΔBpr = 8/3(β33c2β11a2)

ΔBna = ─4a2 β12

et βij =(2π2Uij)/(aiaj)  avec  Uij = <uij2 > (Å2)

 

2) Etude des figures

Pour les figures de la partie II, nous avons placé le mot rutile après le numéro des figures pour les différencier de la partie I où le mot rutile est placé devant.

A partir de ces nouveaux paramètres, nous avons pu représenter une nouvelle figure 1. Le paramètre x de l’oxygène affiné à partir de la composante (1 1 -1) de sa densité radiale de charge a entraîné un changement des distances interatomiques, les premiers voisins plus éloignés, les deuxièmes voisins plus rapprochés sans changer l’ordre entre 1er et 2ème voisins.

Sur la partie de la fig.1 centrée sur l’oxygène, l’atome S a une position analogue à A de la figure centrée sur Ti pour la maille suivante.

Sur la nouvelle fig.1, les distances entre voisins ont été recalculées, les écarts vont de 0,001% à 0,002% par rapport aux valeurs de la partie I.

La fig.2 concerne les densités radiales de charge (ordre zéro) et le nombre d’électrons centré sur la position atomique. Le fait le plus marquant est la légère contraction de l’oxygène à l’ordre zéro. Nous avons indiqué les valeurs des différentes ionisations de Ti et de l’oxygène sur les courbes Z(r) (fig.2).

Sur la fig.2, nous pouvons lire les valeurs caractérisant l’ordre zéro. Pour Ti4+ le rayon de meilleure séparation est de RM= 1,1Å correspondant au nombre d’électrons de 18,366 e et pour O2─ RM est de 1,02 Å et le nombre d’électrons correspondant est de 7,972 e contenus dans une sphère de rayon RM.

Les hauteurs des densités radiales de charge en RM restent élevées.

La fig.3 représentent les composantes δfnmp(b) des facteurs de diffusion atomique. Les rayons utilisés pour les sphères correspondent aux états d’ionisation  Ti4+ et O2─ ou RE.

Nous voyons que les courbes présentent moins d’oscillations. En ayant gardé des échelles identiques pour les composantes d’un même ion (ce qui permet de voir rapidement leurs forces relatives), on peut dire que les composantes (2 0 1) pour Ti4+ et les composantes (2 0 1) et (4 0 1) pour O2─ sont trop faibles pour être considérées comme significatives.

La fig.4 correspondant aux densités radiales de charge autour de Ti4+ et O2─ est relative à l’application du critère :

-         composante d’ordre zéro = 0 en r = 0,

-         composantes d’ordre 1 et 2 aussi plates que possible pour les r petits.

La différence avec la fig.4 (partie I) est évidente et montre à quel point l’affinement des paramètres avec un mouvement thermique isotrope est insuffisant.

 

Pour quantifier les déformations électroniques observées, nous avons calculé, comme précédemment, le nombre d’électrons participants à ces déformations (quantités intégrées).

 

Ti4+    RM = 1,1 Å    RE = 1,017 Å  (18 e)                        O2─   RM = 1,02 Å    RE = 1,33 Å (10 e)

Composante     Z(RM) e    Z(RE) e                         Composante          Z(RM) e    Z(RE) e

2 2 1                 0,035          0,024                                   1 1 -1              ─0,023           ─0,047

4 0 1                 0,036          0,024                                   2 2 1                  0,025             0,099

4 2 1               ─0,078      ─0,055                                   3 1 -1              ─0,039           ─0,064

4 4 1                 0,0509       0,038                                    3 3 -1              ─0,023           ─0,083

                                                                                        4 2 1                  0,029              0,062

                                                                                        4 4 1                 0,0045             0,034

et sous la courbe, nous avons:

Ti4+                                                             O2─

Composante     R(Å)      Z(r) e                              Composante     R(Å)        Z(r) e

2 2 1                2 Å         0,172                                 1 1 -1               1,5 Å      ─0,062

4 0 1                2 Å         0,272                                 2 2 1                2 Å           0,580

4 2 1               1,52Å    ─0,176                                3 1 -1               1,3 Å      ─0,065

4 4 1               1,35Å      0,0764                              3 3 -1               2 Å         ─0,325

                                                                                4 2 1                 2 Å           0,261

                                                                                 4 4 1                 2 Å            0,232

Les fig.5 et 6 concernent les points P1 et P2 qui caractérisent les déformations spécifiques parallèles à l’axe Oz du cristal ou 3 du système local. Comparées à la composante sphérique (0 0 0), les composantes non sphériques autour de ces points sont faibles et peu significatives.

La seule grandeur intéressante dans ce contexte est la valeur de la quantité de charge exprimée en électrons déplacés donnée par l’intégrale sous la composante d’ordre zéro.

         

 

Pour le point P1, le nombre d’électrons pour la composante (000) est de 0,39 e dans une sphère de 1,8Å et pour le point P2, on a 0,36 e dans les mêmes conditions.

 

 

Partie III

 Visualisation 2D et 3D des déformations autour des sites atomiques dans TiO2 rutile

 

 

Les visualisations 2D et 3D sont réalisées dans un cube « Est-il possible de voir la répartition volumique électronique des atomes ? » Est-il possible de voir la répartition volumique électronique des atomes.

La représentation Fourier conventionnelle concerne la contribution de l’ensemble des atomes de la maille et la représentation multipolaire concerne la contribution purifiée d’un seul atome.

Sur ces visualisations, les valeurs des différentes isolignes et isosurfaces bien que de mêmes grandeurs suivent des contours différents. Une même valeur de la densité de charge différence ne correspond pas au même point de l’espace étudié par les 2 représentations. De plus, la représentation multipolaire nettoie du bruit les données et ainsi attire l’attention sur les seuls faits significatifs.

 

1) Partie  exploratoire (Partie I)

Pour mieux se rendre compte de la forme des déformations de la densité de charge, nous pouvons calculer les cartes différences multipolaires et Fourier pour différents plans et différentes vues dans l’espace.

Nous considérons d’abord les cartes différences centrées sur les positions atomiques dans le cas de mouvements isotropes.

A) Fourier conventionnel

La planche 1 donne un aperçu des densités de charge basées sur ΔF = Fobs − Ftheor dans 2 cas.

-         A partir d’un cube d’arête c : les plans (1-10) et (110) ont alors une longueur de c. Sur ces plans centrés sur Ti4+, nous avons marqué les positions des 6 oxygènes A, B, C, D, E, F.

-         A partir d’un cube d’arête a, la longueur des plans (1-10) et (110) est alors de a. Nous avons également indiqué les positions atomiques des 6 oxygènes entourant le titane.

-         Sur ces plans, nous voyons un réarrangement de la densité de charge partant des positions atomiques de  Ti4+ et O2− pour réaliser des accumulations de charge en dehors des positions atomiques.

-         Le plan (001) perpendiculaire à z correspond à la maille a = b, c.

-         Pour déterminer l’emplacement des oxygènes, nous avons visualisé 2 cotes : z = c où l’on voit 4 Ti4+ et 2 oxygènes C et D, z = c/2 où l’on ne voit qu’un seul Ti4+ et les 2 oxygènes A et B. Là encore, les accumulations de charge sont nettement visibles en dehors des positions atomiques.

Sur la planche 2, nous avons montré les mêmes plans (110) et (1-10) pour une densité différence centrée sur O2− et pour un cube d’arête c ou 2c.

Le plan (1-10) du cube d’arête 2c caractérise l’accumulation de charge en dehors de la position atomique de B (O2−).

En bas de la planche 2, une visualisation 3D des déformations avec le plan (110) confirme une accumulation de charge parallèlement à z.

La planche 3 indique l’avancement du plan (001) le long de l’axe z. Cette planche nous permet de suivre l’évolution des déformations parallèlement à z et donc de repérer les points d’intérêt autour desquels une étude est intéressante. Nous avons choisi 2 points particuliers : P1 (0, 0.5, 0) et P2 (0, 0.5, 0.25).

 

B) Analyse directe multipolaire

La planche 4 donne les déformations électroniques autour d’un seul site atomique à la fois.

Nous avons associé les vues en 3D et les plans caractéristiques de la structure. Les déformations observées sont en accord avec les symétries de site respectif.

L’avantage de l’analyse directe multipolaire est que chaque site est pris indépendamment des autres et révèle la nature de la déformation attribuable au site considéré.

Nous avons également calculé les densités de charge en représentation multipolaire et en Fourier conventionnel.

Les planches 5 et 6 montrent les résultats obtenus, en plus une représentation de la densité sur une surface sphérique est également visible.

         

La forme de l’isosurface 0.1 e/Å3 est tout à fait remarquable et indique l’existence d’une densité électronique en forme de chaîne entre les positions atomiques et parallèle à z.

La planche 7 visualise l’emplacement de ces chaînes à l’intérieur de la maille TiO2. Elle montre également le plan (001) à diverses cotes.

Cette planche explique parfaitement les contours observés dans le plan (001).

La planche 8 résume l’emplacement des chaînes dans le rutile.

Afin d’approfondir la visualisation des chaînes, nous avons isolé une seule chaîne et nous avons recherché les plans médians des maillons.

                   

Sur la planche 9, nous voyons que la répartition et l’arrangement des chaînes n’est pas quelconque.

Pour une chaîne,  les plans médians des maillons sont strictement perpendiculaires.

La planche 10 finalise un ensemble d’isosurfaces positives précisant l’arrangement des déformations.

Pour les planches 11 et 12, dans le découpage sphérique (forme extérieure), l’isosurface la plus externe de la visualisation se referme par contrainte informatique pour délimiter la sphère, d’où la perception visuelle différente de la planche 10.

         

La planche 11 est relative à une représentation d’une 1/2  sphère du Fourier conventionnel sur laquelle se superpose une surface sphérique autour du site atomique pris pour origine. Les surfaces sphériques représentent l’accumulation radiale de charge pour différents rayons. Sur les positions atomiques, il y a un manque de charge car ρexpρtheor  est négatif. En augmentant le rayon de la surface sphérique, on peut voir que l’oxygène présente très rapidement des accumulations de charge vers les chaînes alors que Ti reste en déficit de charge. A partir de cette planche, il est facile de concevoir la formation des chaînes par une forte contribution positive des oxygènes.

Sur la planche 12, en comparant les surfaces sphériques entre multipôle et Fourier conventionnel, les zones locales supplémentaires qui apparaissent sur le Fourier conventionnel sont des artefacts typiques de la représentation Fourier. Il est à remarquer que ces artefacts locaux apparaissent dans les Fourier conventionnels sur les zones de faible densité. 

La planche 12 montre la reconstitution de la densité de charge du cristal par la superposition des surfaces sphériques sur les sites atomiques et leurs contributions respectives.

L’Analyse Directe Multipolaire permet de connaître les propriétés radiales (multipôles, planches 4-5-6) à partir d’un centre atomique ou d’un point d’intérêt. L’étude par multipôles est une bonne base pour discuter de la contribution des atomes dans le cristal difficilement observable par des méthodes conventionnelles.

 

2)  Etude des visualisations 2D et 3D après affinement anisotrope (Partie II)

Pour les planches de la partie II, nous avons placé le mot rutile après le numéro des planches pour les différencier de la partie I où le mot rutile est placé devant.

La planche 1 est centrée sur Ti4+. Etant donné que l’étude anisotrope s’est faite sur un plus grand nombre de réflexions, les cartes Fourier sont plus complètes. Les déformations sont beaucoup plus visibles. Nous avons positionné les différents atomes pour avoir une interprétation plus facile à analyser.

La planche 2 est centrée sur O2─ en position B. De fortes accumulations de charge sont visibles autour de B dans le plan (1 -1 0). De façon générale, ces accumulations se font en dehors des positions atomiques.

La planche 3 est centrée sur Ti4+ et O2─. Cette planche montre des vues tridimensionnelles (Fourier). Les accumulations de charge vues en 2D s’allongent parallèlement à l’axe Oz du système cristallin ou 3 du système local formant des chaînes d’accumulation de charge. Les vues sur les volumes x = y =a ; z = c permettent de mieux voir des déplacements de charge reliant les chaînes.

La planche 4 est centrée sur Ti4+ dans un cube d’arête a. Elle est à comparer à la planche 3 de la partie I dans le volume x = y = 2a ; z = 2c. La superposition des vues tridimensionnelles et des plans permet de suivre la formation des chaînes le long de Oz.

Nous avons marqué les points P1 et P2 caractéristiques de ces chaînes.

         

La planche 5  est centrée sur O2─. Nous voyons nettement le déplacement de charge de Ti4+ vers les structures en chaînes.

La planche 6 concerne la représentation en multipôles des ions Ti4+ et O2─. C’est une représentation 2D caractérisant les réaménagements électroniques autour de chaque site. La planche 7 représente en 3D des répartitions de charge d’isosurfaces de Ti4+ et O2─ à l’aide des composantes multipolaires.

 

         

La planche 8 donne la répartition des distributions de charge sur une surface sphérique centrée sur les positions atomiques. C’est une autre représentation d’analyse à égale distance de la position atomique. Les valeurs choisies pour R correspondent aux états d’ionisation Ti4+ et O2─.

La planche 9 concerne les répartitions de charge autour des points P1 et P2. La structure en chaînes allongées parallèlement à c (ou Oz, ou 3) est très visible. Ces chaînes sont formées par des successions de maillons.

La planche 10 associe 2 représentations Fourier de l’ensemble de la maille et d’une surface sphérique que l’on peut faire grossir à volonté autour du pôle.

Sur les figures B (Ti4+) et E (O2─) à Rs=1,10Å, nous voyons que Ti4+ contribue essentiellement à relier les chaînes entre elles alors que O2─ se déforme pour créer les chaînes et faire un réseau de distribution de charge dans le cristal.

 

La planche 11 montre les chaînes et leurs liens dans le cristal de TiO2.  

3) Comparaison entre les études exploratoire et anisotrope

La différence essentielle entre les 2 études est due à l’affinement par itération des paramètres de position de l’oxygène et des paramètres thermiques anisotropes.

C’est la première fois que nous appliquons ces critères sur des données expérimentales. Nous constatons que ces critères fonctionnent très bien et permettent de découpler chaque paramètre indépendamment grâce au développement multipolaire.

Après affinement, nous avons :

-         une nouvelle valeur de x pour l’oxygène,

-          une légère contraction de la partie sphérique de l’oxygène cf. rayon de meilleure séparation RM,

-         certaines composantes multipolaires  δfnmp(b) apparaissent négligeables : pour Ti4+ la (2 0 1) et pour O2─ les (2 0 1) et (4 0 1).

La composante d’ordre 1 de l’oxygène reste reliée à l’existence d’un moment dipolaire avec un déplacement de charge d’environ ─0,062 e par atome.

Pour les planches, l’étude des caractéristiques des chaînes n’a pas été refaite, l’essentiel des propriétés vues en partie I reste valable, seules les formes des accumulations ont légèrement changé. Par contre, la nouvelle étude a approfondi les liens entre les chaînes. Ces liens sont essentiellement dus aux déformations des titanes.

 

IV- Remarques

 

Conventionnellement, les analyses des distributions de charge sont basées sur des affinements par moindres carrés et par l’utilisation de modèles multipolaires comportant des fonctions radiales de formes  prédéfinies. Le facteur de reliabilité R de la philosophie d’ajustement présent dans ces analyses est un critère global non spécifique qui ne peut pas distinguer entre les effets des erreurs dans les paramètres et les effets des déformations électroniques.

La conduite de l’Analyse Directe Multipolaire offre un critère spécifique local pour chaque paramètre séparément et donc distingue entre les effets des erreurs sur les paramètres et les effets électroniques.

Le critère naturel pour des positions et des paramètres thermiques corrects est que les dérivées d’ordres 1 et 2 pour les séries différences sont nulles en r = 0 et plates en petits r. Ce critère correspond à l’idée que la dérivée doit être nulle à l’origine quand les centres des atomes théoriques et expérimentaux coïncident.

Avec l’affinement local itératif, les valeurs de δf se purifient des erreurs sur les paramètres de telle sorte que les δf restants sont des informations pures sur les différences réelles des densités de charge.

Pour appliquer correctement le critère local, il faut utiliser un système direct d’axes locaux en accord avec la symétrie de site de l’atome.

Dans les représentations (1 à 4) des paramètres thermiques, la représentation (2) Uij est une représentation en axes cristallins (x, y, z) qui est plutôt opaque en terme d’ellipsoïde thermique.

Pour percevoir la forme physique des vibrations, la meilleure représentation est la représentation 4 (en axes locaux 1, 2, 3) car elle bénéficie de l’orthogonalité des Ynmp(θ,φ).

Les termes « prolateness » et « non-axialité » sont liés aux axes principaux 1, 2, 3 de l’ellipsoïde thermique qui à cause de la symétrie, coïncident avec les axes locaux des atomes. Dans ces conditions, la « prolateness » est toujours B3─Bave et la « non-axialité » B1─ B2.

Dans l’étude de TiO2,

L’étude exploratoire et sa visualisation a permis de déterminer si des éléments intéressants concernant les transferts de charge pouvaient être atteints.

Pour la partie I, à partir des valeurs observées de Restori et al. (1987)(4), nous avons travaillé en paramètres thermiques B isotropes issus d’un affinement itératif tout en gardant la position de l’oxygène obtenue par moindres carrés soit x = 0,30479.

Sur la figure 4 de la partie I, la composante (1 1 -1) de l’oxygène indique que le paramètre x de position n’est pas exactement correct. Comme nous travaillons en série différence (XExp ─ XTheor), la valeur x est un peu trop grande, car en r = 0, la pente de la courbe qui doit être nulle, est négative.

Les composantes d’ordre 2 ont entraîné une étude plus approfondie de l’agitation thermique basée sur nos critères.

La partie II montre la recherche du paramètre x de l’oxygène et des paramètres thermiques anisotropes des ions Ti4+ et  O2─ par application des critères basés sur les ordres 0, 1 et 2 des composantes multipolaires.

Nous avons affiné itérativement l’ensemble des paramètres structuraux x = 0,304387 pour l’oxygène et les paramètres thermiques anisotropes reliés aux composantes multipolaires soient Bave, ΔBpr et ΔBna des 2 ions afin d’appliquer les critères de K.Kurki-Suonio (1977) (8) et de K. & R. Kurki-Suonio (1984) (19). 

L’affinement itératif basé sur les δρ d’ordres 0, 1et 2 a donné des résultats probants.

La partie III retrace les visualisations 2D et 3D des parties I et II. Ces visualisations montrent les différences entre les 2 études en terme de formes des déformations. Nous présentons l’ensemble des visualisations dans l’espace réel (parties I et II) pour souligner à quel point les changements semblent importants comparés aux écarts relatifs en terme de nombre.

Les écarts sur les distances entre atomes sont de l’ordre de 0,001% à 0,002% et entre les nombres d’électrons dans une sphère de 1,1Å de rayon, on atteint 0,003% (Ti4+) et 0,005% (O2─). L’intérêt de TiO2 est la présence de l’oxygène sous sa forme O2─. Nous avons réalisé préalablement 10 études sur des composés avec O2─. Une certaine systématique sur le comportement de l’oxygène apparaît.

Dans la plupart des cas, l’oxygène O2─ a tendance à constituer un réseau à lui seul se déformant en fonction de son environnement ce qui lui donne des aspects différents. Pour former ses réseaux, l’oxygène va chercher la charge manquante auprès des cations avoisinants.

Dans les composés magnétiques, nous avons vu également le rôle joué par l’oxygène lors de l’établissement de la phase antiferromagnétique alors que O2─ n’est pas magnétique.

Pour TiO2, la présence de structures en forme de cage parallèle à la direction z formant des chaînes en dehors des positions atomiques doit être à la base des propriétés de ce composé.

L’Analyse Directe Multipolaire permet de calculer directement des quantités décrivant les propriétés caractéristiques de la distribution de charge. Elle tend à extraire les faits expérimentaux concernant les comportements importants de la distribution de charge ou de ses déviations par rapport à une référence « correcte ». 

Le problème concerne la représentation de la contribution des électrons de valence qui s’imprègnent plus fortement de la présence des voisins et des effets des liaisons ou champ cristallin.

Nous venons de voir la conduite de l’Analyse Directe Multipolaire sur TiO2.

Avec relativement peu de composantes, nous avons pu suivre les caractéristiques des déplacements angulaires de la densité électronique à l’intérieur du cristal. Elle nous a permis de suivre les déformations électroniques atome par atome.

Il est à souligner que dans nos études, pour des composés de même symétrie de site (MgF2, TiO2), les résultats montrent à quel point les mécanismes de répartitions de charge sont différents lors de la formation du cristal.

On peut voir aussi dans nos études sur les semi-conducteurs cubiques non centrés avec phases traitées Problème des phases The phase problem (GaAs, InP, ZnTe) Semiconducteur de même symétrie de site que les mécanismes de transferts de charge sont très différents.

La visualisation dans l’espace réel est un appui prépondérant pour la visualisation des phénomènes. Même si l’interprétation à partir des composantes multipolaires est complète, il est évident que les visualisations 2D et 3D des densités différences apportent un plus à la compréhension des déformations.

Nous n’avons pas besoin de modéliser la fonction radiale de la densité de charge puisque nous pouvons la visualiser directement.

Les résultats de l’analyse sont sous la forme d’une fonction expérimentale de points dans l’espace à 3 dimensions. Pour visualiser la forme de cette fonction, il est nécessaire d’avoir un outil informatique pour restituer visuellement cette fonction. En partenariat avec le CINES [DVD], nous avons pu mettre au point un outil informatique permettant de recréer dans l’espace 3D les résultats obtenus.

L’observation se fait directement sur les réarrangements de la densité de charge dans une maille cristalline :

-         réaménagement local autour du site étudié pour les représentations de l’Analyse Directe Multipolaire,

-         réarrangement global pour les représentations Fourier conventionnel.

La comparaison directe entre les 2 représentations permet de mieux comprendre les mécanismes des interactions dans le champ cristallin. 

Reconstruction du réseau de la densité de charge différence à partir des composantes multipolaires

La représentation Fourier conventionnelle est globale et ne donne pas accès aux contributions propres de l’atome. La reconstitution à partir des pièces tridimensionnelles multipolaires offre la possibilité de voir  l’élaboration du réseau cristallin avec les contributions de chaque atome.

Pour estimer à quel point les représentations sous forme de composantes multipolaires apportent une amélioration dans l’interprétation des répartitions de charge des atomes, nous avons reconstitué atome par atome les plans (1 1 0) (planche 12) et (0 0 1) planche 13 partie II.

Les positions atomiques sont celles données, soit par la symétrie pour Ti4+, soit par l’affinement anisotrope  itératif pour O2─.

         

Par rapport aux planches 1 et 2 (partie II), la reconstitution des plans (1 1 0) et (0 0 1) est beaucoup plus claire et souligne le rôle joué par chaque atome dans l’élaboration de la densité de charge différence globale.

Il ne faut pas oublier que, dans le cadre de cette étude, les composantes multipolaires s’arrêtent à l’ordre 4 alors que la représentation Fourier inclut toutes les composantes y compris les non significatives souvent reliées aux erreurs.

Les représentations multipolaires sont purifiées et donnent une image plus réaliste de la distribution de charge différence.

Avec les cartes basées sur la représentation multipolaire, il est aisé de voir la contribution de chaque atome et donc d’appréhender le mécanisme de formation du réseau cristallin.

Sur la planche 13, il est visible que les oxygènes construisent seuls les maillons des chaînes parallèles à c. Les liens transversaux entre les chaînes sont assurés par Ti4+. Il est à remarquer que les chaînes sont en dehors des positions atomiques. Un électron appartient à un atome s’il est assez proche de la position atomique, c’est le concept de localité.

Dans son ensemble, les accumulations de charge forment un réseau compact responsable de la cohésion du réseau cristallin.

 

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(18) J.-P. Vidal, K. Kurki-Suonio, G. Vidal-Valat & R. Kurki-Suonio (1995) videofilm  en streaming Version française « Visualisation 3D des harmoniques sphériques, cubiques et icosaédriques » / and English version second part "Visualization of Spherical, Cubic and Icosahedral Harmonics" Visualisation 3D d'harmoniques sphériques, cubiques et icosaédriques

 (19) K. & R. Kurki-Suonio (1984) p.713-732 in Local density approximations in quantum chemistry and solid state physics edited by J.P. Dahl & John Avery

 (20) H. & K. Kurki-Suonio, S. Rosten and R. Sälke (1980) Report series in physics, HU-P-191, University of Helsinki

 

 

mag3D  Figure1 Figure2   Figure3  PRESENTATION SYMPOSIUM FRANCO FINLANDAIS  SYMPOSIUM  Problème des phases The phase problem  DVD Semi-conducteur organométallique  organosilicié TiO2-rutile  SiO2-stishovite  Cu2O-cuprite  K2PtCl6 Be-metal  bases and 3D views Bases et vues 3D Si-et-Ge  CaF2-fluorite  NbC-2023